UN POIGNARD PLANTE A LA FRATERNITE :
LA MEDISANCE
Bon Djouma à vous, très cher croyant !
Un jour, Aïcha a fait allusion au prophète, que notre
mère Safiyya était petite de taille. Sur cela l’envoyer
d’Allah, a averti Aïcha de cette mauvaise attitude, qu’est
la médisance : « Ô Aïcha ! Tu viens de prononcer une
telle phrase que, si elle s’était mélangée à la mer elle
aurait sali toute son eau »
Mes très chers frères,
La médisance, c’est prononcer sur un frère des propos
déplaisants. C’est endommager sa fierté et son honneur
lors de son absence. La médisance, c’est poignarder la
confiance et la sincérité, à la paix et joie, à l’union et la
fraternité. C’est une attitude qui n’est pas compatible avec
le comportement humain, qui ne convient pas à un
Musulman et qui créé le trouble chez l’individu et dans la
population. C’est pour cela qu’Allah, dans le Coran a
interdit la conjecture par ce verset : « Ô vous qui avez
cru ! Évitez de trop conjecturer [sur autrui] car une
partie des conjectures est péché. Et n’espionnez pas ;
et ne médisez pas les uns des autres. L’un de vous
aimerait-il manger la chair de son frère mort ? (Non
!) vous en aurez horreur (de ça). Et craignez Allah.
Car Allah est Grand Accueillant au repentir, Très
Miséricordieux. »
Mes frères !
Nous sommes tous des croyants liés par le lien
fraternel de la foi. Cette fraternité, est solide comme les
pierres fondatrices d’un immeuble. Avec cette fraternité
les frères sont confiés les uns aux autres. La vie de notre
frère est aussi la nôtre. Son honneur et sa dignité sont
aussi notre honneur et notre dignité. Que ce soit avec une
allusion nous ne devons pas nous blesser les uns les
autres, ceci est la base de la fraternité. Cette réalité est
tellement bien dite avec les paroles d’un homme de cœur
: “Ne blesse pas un cœur, tu détruiras Le lieu du plus
Clément”.
Mes chers frères !
Dans nos vies quotidiennes, nos esprits se fatiguent
avec diverses informations. Nos oreilles entendent des
paroles qu’on le veuille ou non. Plus particulièrement sur
les réseaux sociaux et les médias de masse, le commérage,
le mensonge, les paroles déplaisantes comme la calomnie
attirent intérêt et curiosité. Parfois, avec les informations
et commentaires infondés qui sont diffusés de façon
irresponsable et inconsciente ciblent l’honneur et la
dignité des personnes. Tandis que notre Prophète (sws)
décrit le Musulman comme “ celui qui préserve sa parole
et ses actes”.
Mes frères,
Le Prophète (sws) avec ce hadith nous ordonne de
nous éloigner des comportements qui ne conviennent pas
aux croyants comme la médisance, le commérage, la
médisance et la recherche pour le dévoilement de la vie
privée. « Ne causez pas de tort aux musulmans, ne vous
moquez pas d’eux, et n’épiez pas leurs erreurs.
Quiconque épie les erreurs de son frère, verra Allah
épier ses erreurs en retour. Or quand Allah épie les
erreurs de quelqu’un il dévoile alors ses péchés aux
yeux des gens, même si celui-ci les a commis chez lui»
Le Prophète (sws) a dit : « celui qui croit en Allah et
au Jour dernier, qu’il dise du bien ou qu’il se taise. ».
Il est certain que répéter tout ce que l’on entend, sera un
péché pour la personne qui répète.
Hélas, aujourd’hui le mensonge, la calomnie, la
médisance et le commérage sont devenus un secteur, où
pour certains il y a une conduite d’opérations de
déstabilisation. Avec ce genre de négation, il y a un
endommagement à la paix et à la sérénité du peuple.
Mes chers frères !
Notre langue ne doit pas tourner pour causer des
troubles mais pour la confiance, le respect, la paix et la
sérénité. Nos mots ne sont pas pour l'accusation injuste,
le mensonge, la calomnie et la médisance mais pour
l’honnêteté et la droiture. Notre parole n'est pas pour la
haine et l'opposition mais pour être la cause de l'amour et
de la fraternité. N'oublions pas que ceux qui atteindront le
grand jour de la bénédiction éternelle sont ceux qui
protègent l'esprit, le cœur, la langue, la main, le corps
entier et ceux qui regardent la vie moralement.
Je veux terminer mon Khoutba par une prière de notre
Prophète (sws) :
« Oh Allah ! Je prends refuge du mal qui peut arriver
de mon oreille, de mes yeux et de mon cœur. "
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